Au Pérou, la Vallée Sacrée suit le cours de la rivière Urubamba, depuis Písac jusqu’à Ollantaytambo. Les sommets des Andes péruviennes toisent la vallée de leurs altitudes, se nimbent de nuages, dévoilent leur visage avec parcimonie. Y sont érigées des citadelles ancestrales, des terrasses en à-pic, autrefois cultivées, et, partout, règnent les Apus.
Cuzco, l’ancienne capitale Inca
A 3400 d’altitude, nous atteignons Cuzco. Cette ville en forme de Puma était le point central duquel rayonnait tout l’Empire Inca, qui s’étendait alors sur une grande partie de l’Amérique latine. Les Incas nommaient leurs domaines Tawantinsuyu, qui signifie en Queshua « les quatre parties du monde » et dont Cuzco était le centre. Un système complexe d’échelons organisait la géographie des nombreux sites sacrés des environs : appelés wakas, ces derniers étaient connectés les uns aux autres par des lignes imaginaires, nommées seqes, irradiant du centre. Dans la vieille ville subsistent quelques vestiges de l’ancienne citadelle : on ne peut que s’émerveiller devant la perfection de ces murs, dont chaque pierre œuvre d’une précision millimétrique. Non loin de la ville se trouvent les vestiges de Q’enqo et de Sacsayhuamán, dont certaines pierres font plus de 5 mètres de hauteur. Nul doute, une partie du mystère demeure intacte.
Písac, une citadelle oubliée
Nous rejoignons ensuite le village de Písac. Sur les hauteurs, la forteresse inca déploie des terrasses vertigineuses… et désertes. Nous déambulons entre les vestiges fantomatiques.
Amaru, village tisserand
Plus haut encore, dans les recoins de la vallée, se nichent des villages tisserands, parmi lesquels Amaru. A partir de l’âge de 10 ans environ, les femmes y apprennent un savoir-faire ancestral : l’art du tissage. Elles coupent la laine des moutons ou des lamas, fabriquent les bobines, préparent les teintures végétales, 100% naturelles, à partir de plantes et de certains minéraux, puis tissent avec une dextérité incroyable. Elles confectionnent ainsi maints tissus chamarrés dont les couleurs vives apportent au pays ses notes si singulières et si joyeuses. Au sommet, le lac de Kimsaqucha resplendit au cœur des Andes péruviennes.
Le long de la rivière Urubamba
Nous faisons halte à l’Hacienda Urubamba. Sur les sentiers bordés de cactus et de fleurs étranges, notre guide Hiroshi nous raconte la légende des pierres, qui se transmet encore dans les villages. Il y a longtemps aurait vécu un peuple capable de parler la langue des pierres. En leur parlant, il pouvait les faire bouger. Aujourd’hui, les pierres seraient endormies et attendraient que quelqu’un, un jour, s’exprime dans leur langue pour qu’elles puissent, à nouveau, bouger.
Moray & Salinas de Maras
Nous poursuivons l’exploration de la vallée à travers l’étrange site de Moray dont les terrasses circulaires demeurent énigmatiques. Non loin, à Maras, a lieu un phénomène extraordinaire : de la montagne coule une source d’eau salée. D’improbables bassins salants s’étalent à perte de vue. Leurs teintes blanchâtres contrastent avec l’ocre de la roche. Les Salinas de Maras sont le seul site appartenant à la communauté qui l’exploite : contrairement aux autres (archéologiques notamment), les revenus générés par le tourisme sont directement partagés par la communauté locale.
Carnet d’adresse
Inkaterra La Casona, Cusco
En plein centre de Cusco, à la lisière du centre historique et du sympathique quartier San Blas (à l’atmosphère artistique et bohème), cet hôtel s’est implanté dans une magnifique demeure du XVIe. On a la sensation d’être dans une maison d’amis, où tout serait mis en œuvre pour les invités. Volumes, mobilier traditionnel, patio fleuri : le cadre est d’un raffinement exquis.
Sur le web : www.inkaterra.com
Inkaterra Hacienda Urubamba, Vallée Sacrée
Niché dans la Vallée Sacrée, cet hôtel mêlant architecture contemporaine et décor traditionnel déploie des « Casitas », sortes de mini-villa ouvertes sur la nature.
Sur le web : www.inkaterra.com
VOIR AUSSI
Hiram Bingham, un train de légende vers le Machu Picchu
ET AUSSI :
Notre récit complet sur Lonely Planet : “Pérou, l’escalier sans fin”